Thèse soutenue

Réseaux d’autorité, islam, institutions politiques : Les « hommes forts » jawara de Banten (Indonésie)

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Auteur / Autrice : Gabriel Facal
Direction : Jean-Marc de Grave
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 26/10/2012
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches asiatiques (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Denis Monnerie
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc de Grave, Denis Monnerie, Heinzpeter Znoj, Sophie Chave-Dartoen, Romain Bertrand
Rapporteur / Rapporteuse : Denis Monnerie, Heinzpeter Znoj

Mots clés

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Résumé

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La thèse porte sur les rapports entre réseaux d'autorité et institutions politiques dans la province de Banten en Indonésie. L'auteur examine particulièrement la position qu'occupent les « hommes forts » jawara et les chefs religieux kiai au sein de ces rapports. L'étude a pour axe de comparaison le village de Rancalame, réputé pour son école de penca, lequel se présente comme une initiation rituelle comprenant des techniques de combat et est ancré sous des formes diverses en Insulinde. Les règles ancestrales de l'école de Rancalame stipulent que les initiés doivent œuvrer pour développer l'école tout en maintenant pérennes les valeurs qui leur sont associées et forment un éthos du « jawarisme ». Les activités du village et de l'école, ainsi que les ramifications qui ont été créées à partir des années 1970 sont décrites en première partie. Cette comparaison porte sur les dynamiques internes des écoles, leur organisation en réseau, ainsi que les rapports différenciés qu'elles entretiennent avec les structures politiques. Celles-ci comprennent les institutions politiques d'État ainsi que des « groupes d'influence » situés à l'interface entre ces dernières et les réseaux d'autorité décrits précédemment. Pour comprendre les glissements repérés dans les écoles de penca, la seconde partie de la thèse est centrée sur l'évolution historique des réseaux de jawara au niveau régional. Ceci permet de cadrer leur inclusion dans les dynamiques supra-locales et de spécifier leur rôle depuis l'époque coloniale jusqu'à aujourd'hui, en passant par la période du centralisme d'État suhartoïste.