Concevoir et imaginer : Imagination, Idée, et Intelligibilité du Dualisme chez Descartes
Auteur / Autrice : | Lynda Gaudemard |
Direction : | Jean-Maurice Monnoyer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 29/09/2012 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Maurice Monnoyer, Giulia Belgioioso, François Clémentz, Richard Glauser, Pierre Guenancia, Denis Kambouchner |
Mots clés
Résumé
Il s'agit dans cette thèse d'explorer la question du dualisme substantiel et sa relation avec l'union chez Descartes en choisissant comme angle d'attaque le rapport entre imagination et idée. Si, comme l'ont soutenu de nombreux commentateurs, l'imagination a été écartée par Descartes dès 1630 et surtout à partir de 1637 parce qu'il lui importait de démontrer la distinction réelle de l'âme et du corps et de fonder cette démonstration sur l'existence de Dieu, alors la théorie des idées qu'il développe dans ce contexte, devrait être déterminée indépendamment de la notion d'imagination. Nous montrons que les notions d'imagination et d'image servent à constituer sa théorie des idées, ce qui indique que cette faculté occupe toujours pour lui une place importante dans sa théorie de la connaissance et qu'elle n'est en aucun cas exclue de sa métaphysique. Comment concilier cette position épistémologique avec la thèse de la distinction réelle? Nous avons reconsidéré le statut ontologique de l'imagination, conçue comme un mode de la substance pensante mais exclue de l'essence de celle-ci. Cette distinction modale est cruciale pour ne pas interpréter la distinction réelle esprit/corps comme un dualisme dur. Car si une propriété est un mode, elle ne peut être exclue de l'essence de la substance dont elle est le mode. Nous concluons que l'imagination est en réalité exclue de l'essence de l'âme purement intellectuelle mais non de l'essence de l'âme humaine et qu'il n'y a de distinction réelle qu'entre l'âme pure et le corps.