Réforme de l'Université et transformations curriculaires : des activités de recontextualisation aux effets sur les savoirs : Les universités françaises et le cas des masters en sciences humaines et sociales
Auteur / Autrice : | Sophia Stavrou |
Direction : | Nicole Ramognino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 10/04/2012 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Jury : | Président / Présidente : Georges Stamelos |
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Ramognino, Georges Stamelos, Catherine Agulhon, Bernard Convert |
Résumé
Cette recherche examine les transformations actuelles de l'enseignement universitaire, à partir d'une approche sociologique des curricula. Elle interroge l'action de recontextualisation des curricula et des savoirs dans sa double dimension sociale. D'une part, cette action est menée par une base sociale au sein d'une arène où différents groupes d'agents avec des fonctions spécialisées sont en relation: agents pédagogiques, évaluateurs nationaux et universitaires des formations, producteurs de politiques de l'enseignement supérieur. D'autre part, cette action de recontextualisation porte ses traces dans la structuration interne des curricula, à travers des opérations sociales de sélection et d'organisation des savoirs. Les constats s'appuient sur une analyse qualitative qui associe plusieurs types de matériaux, articulant pratiques et contenus: récits de pratique d'agents universitaires, documents officiels et rapports d'évaluation, programmes d'enseignement des masters professionnels en sciences humaines et sociales. L'analyse permet de mettre en lumière les caractéristiques et les enjeux épistémiques et sociaux de la ''régionalisation'' des savoirs, générée par la projection des curricula dans des activités professionnelles au sein des champs socio-économiques. Elle permet aussi d'éclairer les enjeux de la construction du débat sur le changement curriculaire: la manière dont le contrôle institutionnel pèse sur la définition des orientations du changement, mais aussi les possibilités d'une révision collective du problème de la transmission des savoirs.