Discours, action et temps chez Protagoras d'Abdère
Auteur / Autrice : | Marisa Divenosa |
Direction : | Alonso Tordesillas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 28/01/2012 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'histoire de la philosophie (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : René Lefebvre |
Examinateurs / Examinatrices : Alonso Tordesillas, René Lefebvre, Tomás Calvo Martínez, Annie Hourcade |
Mots clés
Résumé
Héritier des présocratiques et des conceptions homériques sur la valeur du discours, Protagoras place l'homme au centre d'un monde en devenir constant, dans lequel la connaissance du kairos guide la production discursive comme l'action.La reconstruction de la pensée de Protagoras d'Abdère requiert d'abord de le situer dans son contexte historique pour dégager les tensions qui existent parmi les intellectuels de l'époque au sujet des trois éléments qui permettent cette reconstruction : le discours (logos), l'action (pragma, chrèma, praxis), le temps (chronos, kairos).Les aspects gnoséologiques et ontologiques sont soulignés dans la doctrine de l'homo mensura. La position de Protagoras relativement à la valeur du logos insiste sur l'importance des éléments relatifs à chaque situation pour la détermination de ce qui est prédiqué au moment de sa prédication. L'aspect éthique est, à son tour, déterminé par cette réalité humaine. Si une axiologie est possible elle doit nécessairement dériver de l'expérience (askesis) de l'homme et être adéquate aux besoins et aux objectifs de la société dans laquelle il se trouve.Deux facteurs déterminent principalement l'homme : la réalité sociale en perpétuel devenir et l'expérience particulière des individus soumise elle aussi au devenir en sorte que selon Protagoras l'homme se construit constamment dans une double dimension temporelle, diachronique et synchronique.L'influence des positions du sophiste sur les philosophes (Platon et Aristote) comme sur les orateurs (Isocrate) postérieurs à Protagoras confirme la reconstruction de la pensée de l'Abdéritain.