Les bâtisseurs de Mésoamérique : le plan Puebla Panama, une politique de développement transnationale au défi de ses opposants : Mexique - Nicaragua (2000-2010)
Auteur / Autrice : | Maya Collombon |
Direction : | Olivier Dabène |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 11/12/2012 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Institut : Institut d'études politiques (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Olivier Dabène, Isabelle Sommier, Salvador Martí i Puig, Philippe Aldrin, David Garibay |
Rapporteur / Rapporteuse : Isabelle Sommier, Salvador Martí i Puig |
Mots clés
Résumé
En mai 2001, un mouvement social transnational connecte des acteurs indigènes du sud mexicain et d'Amérique centrale qui s'opposent à une politique publique de développement le Plan Puebla Panama (PPP). L'étude de la promotion et de la contestataion du PPP au Mexique et au Nicaragua vise à interroger le concept de transnationalisation appliqué à l'action publique comme à la protestation collective. La thèse montre que les acteurs indigènes mis sur le devant de la scène par les acteurs contestataires, puis par les acteurs publics en réponse aux mobilisations, ne sont pas les acteurs centraux de la transnationalisation. La sociogenèse de la contestation au PPP permet de saisir les configurations localisées où d'anciennes allégeances continuent de primer sur l'allongement des réseaux à l'international. Ce sont des enjeux agraires, des liens notabilaires et religieux, ou encore le legs zapatiste, qui forgent la matrice du mouvement. Le Chiapas constitue à ce titre un condensé d'une topographie rurale et indigène des luttes dont les connexions à l'international ne sont finalement que secondaires pour une majorité d'acteurs. De même, la transnationalisation de la politique publique ne dépend pas simplement du poids des institutions financières internationales fortement impliquées dans le développement régional mais surtout de reconfigurations élitaires mexicaines qui s'assurent domination sur leurs partenaires centraméricains et maintien de leurs positions politiques, au lendemain de l'alternance de 2000. Ces configurations réticulaires différenciées entre promoteurs et opposants aux politiques de développement n'opèrent pas de connexions explicites.