Thèse soutenue

Le modèle ELIE de redistribution des revenus : économie normative et justice sociale
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Auteur / Autrice : Jean-Sébastien Gharbi
Direction : Claude Gamel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 12/06/2012
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de recherche en économie quantitative d'Aix-Marseille
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Claude Gamel, Erik Schokkaert, Daniel Serra, Nicolas Gravel, Emmanuel Picavet
Rapporteurs / Rapporteuses : Erik Schokkaert, Daniel Serra

Résumé

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Le modèle ELIE (pour Equal Labour Income Equalization) est un modèle inédit de redistribution globale des revenus – qui a été proposé par Serge-Christophe Kolm dans Macrojustice (2005). Les enjeux de ce modèle, qui repose notamment sur une réflexion profonde concernant les implications économiques des systèmes de valeurs acceptés dans les sociétés occidentales contemporaines, méritent d’être discutés. Notre thèse est qu’en prenant ses distances avec le paradigme dominant en économie normative, à savoir le welfarisme, Kolm est conduit à modifier la définition de l’économie normative. Pour être plus précis, alors que l’économie normative ne traitait jusque-là que de la question des modalités de la redistribution, laissant celle de la nature de l’assiette de redistribution à la philosophie morale et politique (comme en atteste la controverse « égalité de quoi ? » initiée par Sen), Kolm entend réintroduire cette seconde question dans le champ de l’économie normative. La thèse se compose de trois parties portant sur les implications de ce changement de paradigme et de la redéfinition du champ de l’économie normative. La première partie s’attache aux fondements du modèle ELIE et plus précisément à la justification de la redistribution des revenus et à la détermination de son intensité à travers la question d’un choix social libéral. La deuxième partie aborde les implications théoriques de ce changement de paradigme et traite plus spécifiquement de la relation du modèle avec la théorie mirrleesienne de la fiscalité optimale et avec le welfarisme en général. La troisième partie se tourne vers les conséquences de ce modèle en termes de règles de redistribution.