Protection d'algorithmes de chiffrement par blocs contre les attaques par canaux auxiliaires d'ordre supérieur
Auteur / Autrice : | Jean Martinelli |
Direction : | Louis Goubin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Versailles-St Quentin en Yvelines |
Mots clés
Résumé
Traditionnellement, un algorithme cryptographique est évalué à l’aune de sa résistance aux attaques dîtes « logiques ». Lorsque cet algorithme est implanté au sein d’un dispositif matériel, les fuites physiques observables pendant son fonctionnement peuvent également être utilisées par un attaquant pour monter des attaques dîtes « par canaux cachés ». Au sein de cette classe d’attaque, l’analyse différentielle de consommation ou DPA (Differential Power Analysis) est la technique la plus largement étudiée. A l’ordre 1, les attaques DPA sont désormais bien maîtrisées, et des contre-mesures prouvées sûres et relativement efficaces permettent de s’en prémunir. Certains résultats existent également à l’ordre 2 mais pas à l’ordre 3. L’objectif de la thèse est de proposer un cadre pour la DPA d’ordre k lorsque k>1. Pour ce faire, nous avons développé plusieurs méthodes de masquages en alternative aux méthodes classiques. Celles-ci sont susceptible d’offrir un meilleur ratio complexité-sécurité dans certains scénarios. Ces méthodes mettent en œuvre différentes opérations mathématiques comme le produit dans un corps fini ou le produit matriciel, ainsi que des outils cryptographiques tels le partage du secret et le calcul multi-parties. Nous avons évalué la sécurité de ces schémas de masquage suivant une méthodologie mêlant analyse théorique et résultats pratiques. Enfin nous proposons une étude de l’impact de la taille des mots manipulés par un algorithme cryptographique sur sa résistance aux attaques par canaux cachés en fonction du schéma de masquage implémenté.