Thèse soutenue

Les nouvelles technologies dans la pratique professionnelle des architectes, 1959-1991 : les ''méthodologistes'', histoire de trois laboratoires d'informatique dans les écoles d'architecture en France

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Auteur / Autrice : Christian Morandi
Direction : François Loyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'architecture
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Versailles-St Quentin en Yvelines

Résumé

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Les ordinateurs ont envahi les agences d’architecture. Quelle est l’histoire de l’informatisation des architectes ? En France, durant les années 60-70-80, des architectes engagent des recherches dans des laboratoires qui sont situés en périphérie des écoles d’architecture puis, à partir de 1978 intégrés au sein de ces établissements universitaires. Ces chercheurs français, comme Jean-Pierre Péneau, Jean Zeitoun ou Paul Quintrand ( les directeurs du CERMA à Nantes, du CIMA à Paris, du GAMSAU à Marseille), expérimentent en France des méthodes rationnelles pour concevoir des projets d’architecture dérivées des « design-methods » des pays anglo-saxons. Dans les années 60 cette approche théorique entre en résonance avec la notion de « fonction architecturale » qui présente l’architecture comme une réponse sociale résultant d’un processus pluridisciplinaire permettant de construire le « cadre bâti ». Dans un premier temps les chercheurs sont confrontés à la complexité de l’explicitation du problème architectural. Ils inventent des programmes informatiques limités dits « d’allocation spatiale », qui répondent à une vision fonctionnaliste de l‘architecture. Puis à la fin des années 70 , IPA ( (instrumentation pour l’architecte) est créé à Marseille, c’est un des premiers logiciels interactif de CAO français pour l’architecture. Les années 80 sont marquées par de nombreuses expérimentations afin d’inventer des logiciels « experts » à base de connaissance en architecture. Les avancées du génie logiciel ( langage orienté objet), l’apport des sciences cognitives, les progrès du matériel informatique, une politique volontariste au plus niveau politique afin d’informatiser le secteur du bâtiment et des travaux publics, la création d’une recherche architecturale liée à l’enseignement, l’appui de la direction de l’architecture sont les facteurs qui vont donner aux laboratoires informatiques des écoles d’architecture la stabilité administrative et les moyens financiers de développer de très riches programmes scientifiques et de produire des logiciels ou des prototypes dans des domaines aussi variés que de l’instrumentation des plans d’architecture, la simulation des ambiances ou les « nouvelles images ».