La part de la Syrie dans la littérature de voyage dans les pays du Levant du XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Abdulmalek Al-Zaum |
Direction : | Jean-Jacques Tatin-Gourier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres Modernes |
Date : | Soutenance le 30/05/2011 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Équipe d'accueil Histoire des représentations (Tours) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Haroche-Bouzinac, Nicole Masson |
Résumé
La position a priori anti-ottomane, élaborée par des philosophes comme Volney et Montesquieu, en Syrie a été largement partagée par les voyageurs du XIXe siècle et même complétée par l'ensemble des travaux réalisés tout au long du XIXe siècle. Ainsi, voyageurs scientifiques, philosophes, consuls, journalistes ou même poètes, se sont presque tous impliqués dans l'élaboration et la circulation des clichés et des idées reçues sur la Syrie et sur le système turc en Syrie perçu comme une tyrannie globale. Les voyageurs participent ainsi avec leurs écrits, directement ou indirectement, à pérenniser la vision du « despotisme oriental» élaborée par leurs prédécesseurs et relayée dans un premier temps par Volney. Celui-ci, à peine arrivé en Syrie en 1783, dénonçait la misère dont il rendait aussitôt responsables les Turcs. Les autres voyageurs ont presque tous fait le concept de despotisme oriental et ont approuvé dans leurs récits l'auteur du Voyage en Égypte et en Syrie. D'une manière générale, on comprend que l'espace syrien évoque aux voyageurs des souvenirs ancestraux et leur rappelle un passé aussi bien religieux qu'historique parfois très proche. Par là-même, la Syrie, exotique, mythique ou pittoresque, a représenté un intérêt tout particulier pour les voyageurs-écrivains, les touristes et les scientifiques en quête d'exotisme et d'un retour aux sources.