Institutions et développement
Auteur / Autrice : | Omar Ndiaye |
Direction : | Gervasio Semedo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Economiques |
Date : | Soutenance le 06/12/2011 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Groupe d'études et de recherches sur la coopération internationale et européenne (Tours ; 1985-2017) |
Jury : | Président / Présidente : Ramon Verrier |
Examinateurs / Examinatrices : Gervasio Semedo, Dominique Bangoura, Birahim Bouna Niang, Bertrand Maximin, Ibrahima Diouf | |
Rapporteur / Rapporteuse : Dominique Bangoura, Birahim Bouna Niang |
Résumé
Le développement et la croissance font l’objet de diverses approches. D’une approche purement économique, traditionnellement centrée sur les technologies, la démographie et les marchés, les théories du développement et de la croissance convergent aujourd’hui vers une approche institutionnaliste qui montre que ce sont les institutions qui déterminent les performances des économies nationales. Les courants significatifs de l’économie institutionnelle permettent de mieux cerner le concept d’institutions qui sont les règles formelles et informelles du jeu dans une société selon North. Les institutions ont des liens complexes avec le développement défini comme la croissance économique durable accompagnée d’un changement efficace des institutions. Il importe alors de montrer la validité du concept d’institutions en Afrique et de préciser ces liens dans ses aspects réel, financier, politique et social. L'aspect financier et surtout réel du lien institutions-développement a longtemps retenu l'attention des chercheurs. Mais les défaillances institutionnelles enregistrées ont revalorisé et réactualisé les études centrées sur les questions politiques et sociales en portant une attention particulière sur la dimension pauvreté. C'est pourquoi la soutenabilité politique et sociale des réformes est au cœur du débat sur le développement dominé en Afrique par les plans d'ajustement structurel. Le Sénégal est par conséquent concerné par ce débat. Ce pays connaît des déséquilibres économiques et financiers depuis la fin des années soixante-dix avec l'existence de trappes financières et de trappes à la pauvreté. Malgré les réformes mises en œuvre, le Sénégal est encore aujourd'hui confronté à une grave crise économique, financière et sociale. Cette crise apparaît au travers de l'étude de ses régimes de croissance et de l'analyse méso-économique de sa croissance qui est par ailleurs influencée par des facteurs informels parmi lesquels il y a le rôle des Mourides et celui du capital humain. Tout en veillant à la laïcité de l’État, l'exemple des Mourides mérite d'être suivi puisque cette communauté religieuse impacte positivement le développement du Sénégal. Quant au capital humain, il renvoie à la question de l'émigration ainsi qu'à celle de l'adaptation du système éducatif aux besoins réels de l'économie. L'évaluation instrumentale de la démocratie au Sénégal fait apparaître la nécessité de cette adaptation et permet de mettre en évidence le fait que les droits basiques ne sont pas satisfaits pour la majorité des Sénégalais. D'où la nécessité de poursuivre les réformes que nos recommandations cherchent à rendre plus efficaces.