Auteur / Autrice : | Fanny Mendisco |
Direction : | Christine Keyser, Bertrand Ludes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie moléculaire |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Résumé
Le principal objectif de ce travail de thèse était de reconstruire la dynamique de peuplement des Andes méridionales grâce à une étude diachronique (entre le Ve et le XVe siècle) de groupes anciens issus de différents étages écologiques de la région (hauts-plateaux, vallées tempérées et piedmont andin). Pour appréhender cette problématique, nous avons étudié directement les populations anciennes grâce à l'ADN ancien. Des analyses génétiques ont été menées sur des échantillons correspondant à 103 individus anciens. Pour cela, une approche originale, combinant l'étude de différents marqueurs génétiques à l'aide de méthodes classiques et innovante, a été mise en place. Nous avons pu démontrer que si d'un point de vue biologique une certaine unité se dégage de l'ensemble de la région, laissant supposer une origine commune, d'un point de vue culturel, des disparités sont évidentes, notamment au niveau des pratiques funéraires. La comparaison de ces résultats avec les données génétiques contemporaines démontre que les habitants des Andes méridionales semblent former une entité homogène légèrement différenciée du reste du complexe andin. Il est donc possible que l'influence des grandes civilisations n'ait été qu'indirecte dans cette région méridionale. Seul l'empire Inca a eu un impact significatif sur le pool génétique des populations autochtones. De manière générale, la structure génétique actuelle de l'ensemble des populations de l'aire andine ne semble pas être le résultat de la colonisation initiale, mais plutôt le résultat d'un renouvellement, débuté avec l'expansion Inca et accentué par la colonisation européenne.