Thèse soutenue

Effet du rapport au savoir sur le choix de formation et la poursuite d'études dans l'enseignement supérieur : spécificités des choix d'orientation en IUT GEA et à l'université section AES

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Auteur / Autrice : Fabienne Rousset
Direction : Myriam de LeonardisPatricia Rossi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie sociale
Date : Soutenance le 08/11/2011
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Psychologie de la socialisation - Développement et travail (Toulouse ; 2015-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Valérie Fointiat
Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Rey, Anne-Marie Costalat-Founeau

Résumé

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Depuis une cinquantaine d’années, la dynamique d’orientation est au centre des préoccupations sociale, politique et éducative. De nombreux chercheurs ont conceptualisé les déterminants à l’œuvre dans l’élaboration des choix d’orientation : Bourdieu et Passeron (1964) adoptent un point de vue sociologique avec leur modèle de reproduction sociale, quand d’autres développent l’angle psychologique du processus d’orientation, et notamment la notion de projet (Dubet, 1973 ; Boutinet, 1990,1992, 1993 ; Dumora, 1990 ; Guichard, 2006). Nous souhaitons contribuer à l’effort de construction de connaissances en développant un modèle explicatif des choix d’orientation au moment de l’entrée dans l’enseignement supérieur et des poursuites d’études, peu développé encore en France : l’influence du rapport au savoir sur les choix des étudiants. Nous construisons notamment notre modèle théorique sur la base des recherches de l’équipe Escol (Charlot, Bautier, Rochex) sur le rapport au savoir des élèves et de Rey et al. (2005), qui travaillent en Belgique sur le rapport au savoir des étudiants.Pour circonscrire ce vaste domaine de recherche, nous faisons l’hypothèse que le choix d’orientation à l’entrée en IUT GEA ou en université section AES dépend de l’interaction de variables socio-biographiques (telles que la qualité du cursus antérieur, le sexe, ou l’origine sociale), et de variables subjectives, avec notamment un rapport au savoir spécifique. Autrement dit, l’interaction entre ces deux classes de variables permet de saisir le rapport au savoir singulier en jeu dans les processus d’orientation et de poursuite d’études. En adoptant un angle longitudinal sur 3 ans après l’inscription dans l’enseignement supérieur nous espérons mettre en évidence des spécificités de rapport au savoir explicatives des choix d’orientation et des poursuites d’études.En temps 1 notre échantillon est composé de 265 étudiants, avec 147 étudiants inscrits en première année d’IUT GEA, et 118 étudiants inscrits en première année de Licence AES à l’université. Pour respecter les objectifs comparatifs de l’étude longitudinale, nous n’avons conservé que les étudiants des temps 2 et 3 « repérables » par rapport au temps 1. Aussi, en temps 2, nous avons 81 étudiants (58 étudiants inscrits en deuxième année d’IUT G.E.A., et 23 étudiants inscrits en L2 de la section AES à l’université) et en temps 3 nous avons 25 étudiants (19 étudiants diplômés du DUT GEA l’année précédente, et 6 étudiants inscrits en L3 de la section AES à l’université).Pour recueillir les données, nous avons conçu un questionnaire en deux parties principales : l’une portant sur les raisons des choix d’orientation et l’autre sur le rapport au savoir des étudiants (Rey et al., 2005). Nos résultats révèlent que les choix d’orientation et de poursuites d’études sont effectivement influencés par les caractéristiques socio-biographiques (notamment l’origine sociale et la qualité du parcours antérieur) et psychologiques des étudiants.Par ailleurs, les choix d’orientation et de poursuites d’études sont également déterminés par des types de rapport au savoir spécifiques.