Thèse soutenue

Les Grecs anciens et le « mythe grec » allemand : histoire d'une « affinité élective »

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Auteur / Autrice : Anthony Andurand
Direction : Corinne BonnetPascal Payen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Antiquité
Date : Soutenance le 27/06/2011
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Bruno Bleckmann
Rapporteurs / Rapporteuses : Hinnerk Bruhns, Paulo Butti de Lima

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Érigée, à la fin du XVIIIe siècle, en objet de prédilection de la nouvelle science de l'Antiquité (Altertumswissenschaft), la Grèce ancienne devint aussi, dans l'Allemagne savante et littéraire d'alors, objet d'un mythe tout à fait singulier, le « mythe grec » allemand.Les Allemands – telle est l'idée qui préside à la formation du Griechenmythos – sont les Grecs de l'époque moderne, ils sont reliés à eux par une « affinité élective », une parenté spirituelle idéale. Ce discours, qui perdure jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, établit un dialogue, sans cesse renouvelé, entre le passé hellénique que l'on ambitionne de reconstituer et le présent de l'Allemagne, cette nouvelle Hellade que l'on aspire à édifier. Il revêt, dans le même temps, une place et une signification essentielles dans l'imaginaire et les pratiques discursives de la science de l'Antiquité. Laboratoire où se forme et se réinvente, durant toute la période concernée, la croyance en l'affinité gréco-allemande, l'Altertumswissenschaft fait de celle-ci le miroir de son originalité et le support de ses ambitions.Menée dans la perspective d'une histoire de la réception de l'Antiquité à l'époque moderne, la présente étude vise à retracer l'histoire des relations entre le Griechenmythos et l'Altertumswissenschaft, de Wilhelm von Humboldt à Werner Jaeger, dans une démarche attentive à l'entrelacement de la production des savoirs sur le passé grec et la fabrique du mythe.