Thèse soutenue

Mariage "en plus" : particularité du mariage au Japon et conceptualisation de la maternité

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Auteur / Autrice : Masayo Aihara
Direction : Daniel Welzer-Lang
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 01/06/2011
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (Toulouse)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Angelina Peralva, Christine Castelain-Meunier
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Lévy

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Au Japon, le mariage est une importation partielle de l'idée européenne au sein de la tradition japonaise. Pendant l'époque de modernisation japonaise, l'idéalisation de la famille est établie par ce mariage et a servi à donner de l'importance à un état de femme, « être bonne épouse et bonne mère » pour la reproduction des bons citoyens. Les idées du mariage et de la famille sont ancrées dans la société japonaise, et cet ancrage a déterminé la division du travail du sexe et la discrimination contre les autres formes de la famille (célibataire, divorcé, enfants naturels, etc.). Dans notre époque, la société japonaise parait donner la supériorité à l'individu en couple conjugale afin de détourner toutes les difficultés découlant de l'individualisation, ou plus globalement, de la radicalisation de la modernité en détriment de la liberté et l'égalité de l'individu. Cette particularité du mariage japonais repose sur la distinction entre la relation amoureuse « qualifiée » (qui mène au mariage et finalement à la procréation) et la relation amoureuse « simple » (les autres relations) qui correspond à la démarcation de la sexualité matrimoniale et extra-conjugale. Le mariage comme « qualification finale » doit être destiné à la relation « qualifiée » avec quelqu'un spécial et définitivement à la sexualité maritale-procréative, et cette relation doit être distinguée de celles « simples » dès le début de la relation. Autrement dit, une fois que la relation est définie comme « qualifiée », il faut absolument atteindre au mariage. Nous proposons le concept d'« individualisation de la maternité » en qualifiant d'« auto-érotisme féminin »: si la maternité appartient à l'individu (la femme), il n'est plus nécessaire d'encadrer la procréation dans la relation amoureuse « qualifiée ». Ainsi la procréation se libère de cette norme sociale et de telles discriminations n'ont plus de sens dans la société japonaise.