Voyages, voyageurs français et représentations au Mexique au XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Nicolas De Neymet Viveros |
Direction : | Michel Bertrand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse se propose de regarder l’Autre (le Mexique) à travers une pratique culturelle (le voyage) qui acquiert un sens spécifique dans une société précise, à un moment donné (la France du XIXe siècle). En tant que déplacement dans l'espace, le voyage a comme caractéristique principale la rencontre avec l'Autre. Il s'agit d'une expérience qui sort du quotidien ce qui implique un distancement du monde connu. Les récits qui en jaillissent permettent la traduction d'une expérience individuelle en savoir collectif. Ils sont intégrés aux codes et structures de l'endroit où on raconte. La perspective est celle de l'histoire culturelle. Les représentations constituent le facteur déterminant de la construction des systèmes de classification et de perception, et le générateur des pratiques du monde social. L'altérité ne peut pas être comprise sans tenir compte du sujet qui compare et de son identité. Pour cela, l'observateur fait usage des codes et des idées préétablies dans sa propre culture, c'est un jeu de miroirs qui mettent en avant les mythes, les clichés et les stéréotypes qui sont mis en jeu chaque fois que l'on veut parler de « celui que je ne suis pas ». L'expérience voyageuse produit un effet d'étrangeté. De même que le Mexique est recréé dans le temps du récit, le vécu dans cet espace inconnu transforme aussi le regard de l'observateur ; ses idées et ses principes sont mis à l'épreuve et le voyageur ne rentre pas indemne.