Les déterminants politico-institutionnels et socioculturels du chiffre d'affaires des cabinets d'audit et d'expertise comptable en France
Auteur / Autrice : | Sana Saidi |
Direction : | Michèle Lacombe-Saboly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 28/06/2011 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de Gestion TSM (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherche en Management |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse propose d’étudier les actions socioculturelles (SC) et politico-institutionnelles (PI), comme déterminants du chiffre d’affaires des cabinets d’audit et d’expertise comptable et de ses composantes (honoraires d'audit et des services autres que l'audit). Pour ce faire, une démarche méthodologique en deux volets a été déployée. Le premier volet porte sur des entretiens exploratoires menés auprès des membres de cabinets. Ces derniers ont été confortés par une analyse documentaire d’un article et d’une interview abordant les pratiques menées par certains cabinets. Il en découle que les interviewés confirment l’existence des actions SC et PI en France (exemple : implication dans les organismes de normalisation, dans les mécénats culturels, participation dans les publications, etc.). Le second volet englobe trois études quantitatives successives portant sur [a] les déterminants PI puis SC du chiffre d'affaires (CA) des cabinets ainsi que ses composantes [b] l’analyse combinée des déterminants PI et SC du CA des cabinets et [c] la vérification du rôle de la taille des cabinets dans le choix de ces actions en France. Nous avons, donc, constitué notre échantillon d’étude en recourant à plusieurs sources de collecte (questionnaires, sites internet et rapports de transparence). Les données portent sur l’exercice clos 2008-2009. Nous montrons que l’implication des cabinets dans toutes les actions PI puis SC (en tant qu’élus dans les syndicats IFEC et ECF, en tant que formateurs à l’Ordre, en tant qu’actifs dans les instances professionnelles et de normalisation, participation dans les établissements d’enseignement supérieur, dans les fondations et dans la publication) affectent positivement sur le CA et ses composantes à l’exception de cinq actions portant sur l’implication des membres de cabinets au sein des instances syndicales, en tant qu’actifs dans les commissions, et au sein des instances professionnelles, en tant qu’élus et en tant que formateurs seulement à la Compagnie. Nous montrons aussi que les actions PI et SC, examinées conjointement, affectent positivement le CA et les honoraires de non-audit (participation en tant qu’élus dans les syndicats et membres actifs à l’ECF et dans les instances de normalisation et professionnelles, l’implication en tant que formateurs à l’Ordre, dans publications à vocation SC, dans les établissements d’enseignement supérieur et dans les fondations) Seules quatre pratiques ne contribuent pas à cet effet (participation au sein des CNCC/CRCC, en tant qu’élus et formateurs, et dans l’IFEC, en tant que membres actifs, et dans la publication des articles à vocation PI). En outre, plus les cabinets mènent les actions PI et SC, à la fois, plus élevés sont leurs honoraires d’audit. Toutefois, l’implication des membres de cabinets dans les CNCC/CRCC en tant qu’élus et/ou formateurs ne présente pas des résultats significatifs. Enfin, nous montrons que le choix de certaines actions PI par les cabinets (avoir un membre actif au sein de l’ECF, H3C, CRCC, OEC et CNC et élu au sein de l’IFEC, CNCC/CRCC et CSOEC/CROEC) est affecté par leur taille. De plus, le choix des actions SC est affecté par la taille des cabinets mesurée par le CA, les honoraires d’audit et de non-audit.