Thèse soutenue

Contribution à l'étude des systèmes de transmission optique utilisant le format de modulation QPSK

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Petros Ramantanis
Direction : Badr-Eddine Benkelfat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Electronique et communications
Date : Soutenance le 30/09/2011
Etablissement(s) : Evry, Institut national des télécommunications
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Informatique, télécommunications et électronique de Paris (1992-...)
Partenaire(s) de recherche : Université : Université Pierre et Marie Curie (Paris ; 1971-2017)

Résumé

FR  |  
EN

La demande constante de capacité et la saturation prévue de la fibre monomode ont conduit récemment à des avances technologiques qui ont complètement changé le paysage des télécommunications à fibre optique. Le progrès le plus important était la mise en œuvre d'une détection cohérente à l'aide d'électronique rapide. Cela a permis pas seulement l'utilisation de formats de modulation qui promettent une utilisation plus efficace de la bande passante, mais aussi l’utilisation des algorithmes adaptés pour combattre la dégradation du signal optique due à la propagation. Cette thèse a commencé un peu après le début de cette « ère du cohérent » et son principal objectif était de revoir les effets physiques de la propagation dans des systèmes de transmission terrestres, utilisant le format de modulation QPSK (Quadrature Phase Shift Keying). Le manuscrit est divisé en deux parties. La première partie est consacrée à une étude sur les séquences des données qui doivent être utilisés dans les simulations numériques, lorsqu’un format de modulation avancée est impliqué. La propagation, et en particulier l'interaction entre la dispersion chromatique et les non-linéarités, introduisent une interférence inter-symbole (ISI). Vu que cet ISI dépend de l’enchainement des données transmises, il est évident que le choix de la séquence a une influence sur la qualité estimée du canal. Etant donné que des séquences aléatoires infinies ne sont pas pratiquement réalisables, nous utilisons souvent des séquences « pseudo-aléatoires » (PR), i.e. des séquences déterministes de longueur finie, avec des statistiques équilibrés, qui semblent être aléatoires. Dans la première partie, nous décrivons la méthode de génération de séquences PR avec M. niveaux (M> 2) et nous détaillons leurs propriétés. En outre, nous proposons des outils numériques pour caractériser les séquences non pseudo-aléatoires qu’on utilise souvent dans des simulations, ou parfois aussi dans des expériences au laboratoire. Enfin, nous présentons les résultats de simulations qui permettent de quantifier la nécessité d'utiliser des séquences PR en fonction des paramètres du système. Après avoir établi les séquences finies "les plus adaptées", dans la seconde partie du manuscrit, nous nous concentrons sur l'étude de la propagation, dans le contexte d'un système de transmission QPSK et en supposant une gestion de dispersion et un type de fibre variables. Plus précisément, nous étudions numériquement les statistiques de signaux dégradés dus à l'interaction de la dispersion chromatique avec les effets non linéaires, en négligeant tout effet de polarisation ou inter-canaux, aussi que le bruit des amplificateurs. Dans ce contexte, nous étions intéressés à déterminer si certaines lois empiriques développées pour les systèmes OOK, sont valable dans le cas d'une modulation QPSK, tels que le critère de la phase non-linéaire cumulée (ΦNL) ou des lois qui permettent une optimisation de la gestion de dispersion. Ensuite, nous révélons l'importance de la rotation de la constellation du signal initial, comme un paramètre qui peut fournir des informations pour la post-optimisation de notre système. Nous discutons également autour du fait que la forme de la constellation dépend de la gestion de dispersion et concernant les constellations nous concluons qu'il y en a généralement 3 types, avec: (1) une variance de phase supérieure à la variance d'amplitude (2) une variance d'amplitude supérieure à la variance de phase et (3) avec le signal ayant une constellation qui ressemble à la constellation d’un signal sous l'influence d'un bruit blanc gaussien additif. Enfin, nous fournissons une explication phénoménologique des formes des constellations révélant le fait que des sous-séquences différentes conduisent à un « type » différent de dégradation et nous utilisons ces informations pour définir un paramètre qui quantifie le bénéfice potentiel d'un algorithme de correction du type MAP(Maximum A Posteriori Probability)