Impact des glycoprotéines d'enveloppe E1 et E2 du virus de l'hépatite C sur la réponse au traitement antiviral interféron-a pégylé/ribavirine chez des patients atteints d'hépatite chronique C
Auteur / Autrice : | Rémy Moenne-Loccoz |
Direction : | Evelyne Schvoerer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Résumé
Le traitement de référence composé d’interféron-alpha pégylé/ribavirine n’est efficace que chez 50% des patients chroniquement infectés par un virus de l’hépatite C (VHC)-génotype 1. La haute variabilité des glycoprotéines d’enveloppe E1/E2 du VHC pourrait indirectement contribuer à la résistance virale au traitement par la sélection de souches avec un potentiel infectieux (p. I) élevé et/ou une capacité accrue à échapper à l’immunité. Cette hypothèse a été évaluée in silico puis par analyses fonctionnelles in vitro (pseudoparticules HCVpp). Des signatures moléculaires (SM) et des réseaux minimaux d’acides aminés (aa) covariants, définis sur E1/E2, étaient corrélés à la réponse au traitement. Trois des quatre SM définies et fonctionnellement évaluées montraient des résultats en accord avec l’hypothèse. Les résidus 431A et 642V liés à la non-réponse (NR) entraînaient une diminution de la neutralisation des HCVpp par les anticorps (Ac) circulant dans le sérum de patients, une augmentation 431A- ou 642V-dépendante du p. I. Des HCVpp à l’étape d’entrée dans les cellules, et une interaction augmentée avec CD81 et SR-BI via 431A. Le résidu 219T lié à la réponse (R) diminuait le p. I des HCVpp. Des réseaux d’aa covariants séparaient les souches NR des souches R et comportaient 3 des 4 SM citées plus haut. Conclusion : Nos résultats sont en faveur d’une contribution indirecte de E1/E2 du VHC à l’efficacité du traitement. Les résidus 431A et 642V (NR) favorisent le p. I des HCVpp et un échappement aux Ac neutralisants alors que le résidu 219T (R) diminue le p. I, suggérant que les interactions virus-hôte durant l’entrée virale peuvent intervenir dans l’échec du traitement anti-VHC.