La crise d'Haïti de 1991 à 1994 : De la crise de la démocratie à la menace contre la paix et la sécurité régionales de la Caraïbe
Auteur / Autrice : | Jean-Claude Justafort |
Direction : | Yves Jeanclos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Relations stratégiques internationales |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse montre comment la transition démocratique souhaitée par le peuple haïtien après le 7 février 1986 a échoué, tandis qu'à la même époque, tous les pays latino-américains qui se sont engagés sur le chemin du processus de démocratisation ont réussi. Elle montre également comment le coup d'Etat du 30 septembre 1991, qualifié de «crise de la démocratie et des droits de l'Homme en Haïti » a fait l'objet d'un traitement particulier de la part de l'OEA et de l'ONU. En effet, les deux Organisations internationales ont accepté de coopérer en vue de résoudre la crise interne de démocratisation de manière pacifique, après une gestion autonome peu fructueuse de l’OEA. Il s'agit de montrer enfin, comment cette crise de politique intérieure, par la situation qu'elle a engendrée, s'est transformée en un enjeu stratégique et du même coup, est requalifiée en menace contre la paix et la sécurité internationales de la Caraïbe par le Conseil de sécurité. C'est ainsi que l'afflux de réfugiés haïtiens vers les Etats voisins, et la violation de l'Accord de Governors Island sont considérés comme une menace à la paix et à la sécurité de la région des Caraïbes. En réponse à cette situation, le Conseil de sécurité a autorisé une force multilatérale à mener une action coercitive en vue de restaurer l'ordre constitutionnel et de rétablir un climat de sécurité et de stabilité. Aujourd'hui encore, Haïti est toujours sous la supervision sécuritaire la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).