Les traces rupestres réalisées par les combattants de la guerre de 1914-1918 dans les creutes de l'Ainsne et de l'Oise
Auteur / Autrice : | Thierry Hardier |
Direction : | Nicole Piétri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans l’Aisne et l’Oise, pendant la Grande Guerre, des combattants occupèrent des carrières souterraines (les creutes) qui leur servirent d’abris. Ils réalisèrent sur leurs parois calcaires des milliers de graffiti, de gravures et de bas-reliefs. Notre thèse entendait interroger cet énorme gisement de témoignages rupestres qui nous autorise à l’élever à la fois au rang de phénomène et de source directe. L’étude des traces rupestres a été menée en deux phases. Tout d’abord, pour leur inventoriage, nous avons visité 338 sites. Ensuite, à partir de l’inventaire constitué (4 566 traces), notre approche méthodologique, par l’intermédiaire d’une base de données, s’est fondée sur une analyse quantitative et sérielle des témoignages relevés. Lors de l’analyse de ce corpus, nous avons également confronté ces traces avec d’autres sources. En définitive, notre étude a été guidée par ces questions : quelle est la nature de cette source, son intérêt, son originalité mais aussi ses limites ? Contribue-t-elle à porter un regard nouveau, dans les domaines de l'histoire sociale et culturelle qui interrogent les combattants de la Grande Guerre ? Et dans ces domaines, met-elle en lumière des différences significatives entre Français, Allemands et Américains ?Pour proposer des réponses à ces questionnements, la première partie de cette thèse a eu pour objet de replacer le phénomène rupestre dans son contexte militaire et son environnement géographique. La seconde partie de la thèse a décrit, d’un point de vue formel, le phénomène rupestre puis a interrogé ses déterminants. Enfin, une dernière partie s’est attachée à analyser le contenu des traces rupestres.