La jurisprudence dans l'élaboration de la réparation du dommage médical
Auteur / Autrice : | Pierre Aberkane |
Direction : | Pierre Eckly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Résumé
Le droit médical s’est construit principalement à partir de la jurisprudence des deux ordres de juridictions. Ils ont progressivement reconnu des droits aux victimes d’accidents médicaux tout en préservant l’exercice de la médecine. Les droits subjectifs viennent concurrencer la responsabilité civile. La responsabilité pour faute est devenue résiduelle. L’abandon de la faute lourde va résonner comme une victoire pour les associations de victimes d’accidents médicaux. La relation patient/médecin va se (re)construire à partir de nouveaux fondements érigés par la Cour de cassation. Un rapprochement entre le juge administratif et le juge judiciaire va être possible ces dernières années dans l’intérêt des victimes. Le droit à l’intégrité physique confirme le droit à la réparation. La jurisprudence va obliger les professionnels de santé à la plus grande vigilance en ce qui concerne les mesures d’asepsies. Nous assistons à un élargissement des préjudices réparables pour répondre à la notion de réparation intégrale. La recherche de l’équité se traduit d’une part par une harmonisation des grilles d’évaluation et d’autre part par une liberté d’exercice de l’expert judiciaire et du juge dans une barèmisation sclérosante pour les victimes. Nous pouvons reconnaître l’influence exercée par la jurisprudence sur l’interventionnisme législatif afin d’adapter le droit de la responsabilité civile et administrative. La doctrine européenne a confirmé sa position sur la notion de réparation intégrale aux juges français. Le droit du dommage corporel est confronté aux projets européens d’harmonisation.