Thèse soutenue

L'entrée de l’environnement dans le champ des pratiques agricoles : traduction, relocalisation des dispositifs de lutte contre l’érosion des sols en Alsace

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Auteur / Autrice : Guillaume Christen
Direction : Maurice Blanc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Strasbourg

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le travail de thèse conduit par Guillaume Christen se veut en rupture avec des approches plus descendantes, centrées sur l’étude des institutions et des acteurs organisés et tente de privilégier le point de vue pratique de l’agriculteur qui à l’échelle de sa parcelle doit faire face à la problématique de l’érosion des sols et plus généralement aux risques environnementaux. Après être revenu sur la construction de l’objet de recherche et les hypothèses, c’est à partir de l’étude des dispositifs de lutte contre l’érosion des sols que l’auteur nous montre comment les agriculteurs traduisent l’entrée de l’environnement dans leur système de pratiques et de dispositions. Ces dernières prennent la forme de facteurs sociaux internes et externes au monde agricole qui encouragent la réception des mesures de lutte contre l’érosion mais aussi orientent leur traduction par les acteurs à l’échelle de leurs systèmes de pratiques. Il montre comment cette interaction a engendré des configurations diversifiées qu’il s’est attaché à décrire. Elles oscillent entre défiance, refus ou encore révision, relocalisation des solutions, à l’origine d’un processus d’hybridation des savoirs. Ainsi, il identifie les possibilités de changement, mais aussi de permanence, susceptibles d’émerger sous la forme de dynamiques d’appropriation entre les dispositions des acteurs et les dispositifs diffusés. Pour conclure, il revient sur les enjeux et les difficultés méthodologiques du sociologue à élaborer des outils théoriques aptes à rendre compte des pratiques sociales du milieu, sans pour autant enfermer la nature à l’intérieure de la société, et penser alors les actions réciproques entre société et nature.