Etude archéologique et iconograpique de la représentation des scènes de la vie du Buddha et de l'imagerie bouddhique dans l'art de Haḍḍa (Afghanistan)
Auteur / Autrice : | Alexandra Vanleene |
Direction : | Zemaryalaï Tarzi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Antiquité. Archéologie bouddhique |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Hadda est le nom d’un village moderne de l’Afghanistan, situé à douze kilomètres au sud de Jellalabad, construit sur les ruines d’une petite ville préislamique dont dépendait un grand ensemble monastique bouddhique. Les vestiges les plus anciens sont datés du IIe siècle de notre ère et l’incendie généralisé qui ruine les sites est à placer au moment de la montée musulmane, vers le IXe siècle de notre ère. Plusieurs dizaines de monastères ont été retrouvés, comptant des centaines de stupa, des dizaines de niches, caitya (chapelles) et banquettes ornés d’œuvres de facture hellénistico-bouddhique : des modelages en stuc et en argile surtout, mais aussi des sculptures en pierre, notamment en schiste et en calcaire, ainsi que des peintures. La motivation scientifique de cette étude est multiple, car tout en replaçant l’art monastique de Hadda au sein de l’art du Gandhara, elle permet de mettre en lumière plusieurs originalités de cette école : l’usage massif du modelage donne naissance à un mode nouveau de composition tridimensionnel, ainsi qu’à l’apparition de scènes ne représentant pas un épisode particulier de la légende canonique du Buddha mais complétant la décoration du monastère en créant une ambiance particulière ou en évoquant symboliquement un épisode. La réunion du talent et de la créativité de l’école de modelage de Hadda, alliant un art à la fois traditionnel et canonique mais aussi audacieux et original, explique son influence que l’on suit à travers le Kapiça et la Bactriane, passant par Bamiyan et aboutissant à l’Asie Centrale chinoise.