Efficience et efficacité d’une normalisation de sujets sociopolitiques : le cas de la responsabilité sociétale
Auteur / Autrice : | Vincent Helfrich |
Direction : | Bernard Ancori, Patrick Cohendet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse questionne l’efficience, l’efficacité, la légitimité et les limites d’un élargissement du champ de la normalisation internationale à un sujet éminemment sociopolitique, à savoir la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Le cas d’étude principal de la thèse correspond à l’élaboration par l’organisation internationale de normalisation (ISO) de la norme ISO 26000 sur la Responsabilité Sociétale, entre 2005 et 2010. Cette norme a pour objectif de proposer un cadre internationalement reconnu pour les grandes questions de la RSE (Droit de l’homme, protection de l’environnement, droit du travail, protection des consommateurs, etc. ) afin de permettre aux organisations de converger vers les grands objectifs du Développement Durable. Ce travail de thèse insiste sur les processus et les enjeux d’une telle démarche, ainsi que sur les mécanismes de recherche de consensus qu’elle exige. L’idée centrale de la thèse est que la régulation normative de sujets de nature sociopolitique peut être efficiente dans les moyens, de par la nature même des normes. Cependant, cela n’est pas suffisant pour garantir l’efficacité de résultat de cette régulation, en raison des spécificités du sujet régulé, qui rendent difficile la construction d’un consensus fort entre acteurs hétérogènes, alors que cette dernière constitue une condition nécessaire à l’efficacité de l’outil de régulation. Dans ce cadre, la technicité d’un tel projet repose davantage sur la construction d’un équilibre consensuel que sur les éléments du sujet à normaliser