La construction d'une mémoire collective de la Résistance en Haute-Savoie : Les Glières
Auteur / Autrice : | Marina Guichard-Croset |
Direction : | Michel Rautenberg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie et anthropologie politique |
Date : | Soutenance le 28/01/2011 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Peroni |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Guillon, Pierre Judet, David Lepoutre, François Portet |
Mots clés
Résumé
Au cœur de la Haute-Savoie, entre janvier et mars 1944, un rassemblement d'hommes a lieu sur le Plateau des Glières. Sous les ordres du Lieutenant Tom Morel puis du capitaine Maurice Anjot, tous deux chasseurs alpins au 27eme BCA, ils ont pour mission de recevoir les parachutages d'armes dont les maquis du département ont besoin. Portés par la devise « Vivre Libre ou Mourir », les résistants mènent jusqu'à la fin mars 1944 contre les forces de Vichy puis de la Wehrmacht, un combat disproportionné. Si l'on ne peut parler de sacrifice, plus d'une centaine de maquisards y laissent leur vie. S'ensuit une reconstitution organisée des maquis jusqu'au 1er août 1944, date où trois milles hommes se rassemblent à nouveau aux Glières pour accueillir les parachutages les plus massifs jamais reçus par la résistance. Dès la mi-août 1944, les forces de la Résistance libèrent leur département. La défaite des armes se transforme en victoire. Dès 1944, les rescapés se regroupent au sein d'une association. Ils enterrent leurs morts, rédigent un premier livre-témoignages et publient le premier numéro de Messages. En 1973, ils lancent un concours international pour la construction d'un monument. De temps forts en temps de latence, la mémoire des Glières s'érige progressivement autour d'un récit enrichi de références mythologiques, qui devient une source potentielle d'inspiration d'un« vouloir vivre ensemble ». Soixante-cinq ans plus tard, la mémoire du maquis des Glières est toujours vivante, portée par des acteurs engagés dans le partage d'un héritage citoyen. Le processus de construction de la mémoire des Glières constitue le véritable enjeu herméneutique de cette thèse de doctorat.