Recherches sur les cultes orientaux à Athènes, du Ve siècle avant J.-C. au IVe siècle après J.-C.
Auteur / Autrice : | Elodie Matricon-Thomas |
Direction : | Yves Perrin, Marie-Françoise Baslez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire ancienne |
Date : | Soutenance le 07/06/2011 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....) - Histoire et Sources des Mondes antiques |
Jury : | Président / Présidente : Corinne Bonnet |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Perrin-Saminadayar, Sergio Ribichini |
Mots clés
Résumé
La réputation de philoxénie dont jouit Athènes dès l'Antiquité pose la question de la réelle capacité d'accueil et d'intégration de la cité à l'égard des étrangers, de leur culture et de leur religion. Elle conduit à étudier les modalités d'introduction et de réception d'un ensemble de cultes, réunis sous le qualificatif générique et commode - bien qu'aujourd'hui très discuté- de «cultes orientaux» : dans cette étude, les ''cultes orientaux'' sont définis au sens géographique du terme, comme l'ensemble des cultes provenant de l'Est du bassin méditerranéen (Egypte, Anatolie, Syrie et Phénicie), y compris le christianisme et le judaïsme. S'appuyant sur une documentation abondante et variée - et notamment sur un corpus épigraphique conséquent - , ce travail vise à mettre en évidence les vecteurs de diffusion de ces cultes et les circonstances dans lesquelles ils s'implantent dans la cité athénienne. Une approche chronologique souligne l'existence de dynamiques locales, qui expliquent l'inégale popularité rencontrée par les cultes orientaux auprès des Athéniens : alors que certains sont critiqués et rejetés, les cultes de Cybèle et Isis remportent un grand succès en Attique. Une telle réussite suppose nécessairement des transformations, des modifications, pour permettre aux cultes de s'adapter à un public différent, à un nouveau cadre de réception: après leur arrivée, les nouveaux cultes entrent en interaction avec le milieu religieux local et subissent- à des degrés variables - un phénomène d'hellénisation, facilité par le processus de l' interprétation. Dans la cité, les divinités orientales présentent ainsi certaines caractéristiques universelles, que l'on retrouve un peu partout dans le monde méditerranéen à l'époque impériale, mais les contacts et les interactions avec les divinités locales- et notamment avec Déméter, la grande déesse d'Eleusis- ont aussi conduit à l'émergence de spécificités locales, particulière au contexte athénien.