Le coût biologique de la résistance aux antibiotiques chez Campylobacter
Auteur / Autrice : | Salman Zeitouni |
Direction : | Isabelle Kempf, Gwennola Ermel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Vie-Agro-Santé (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Mots clés
Résumé
La résistance de Campylobacter aux fluoroquinolones (FQ) ou aux macrolides (MAC) pose problème lors de campylobactérioses humaines. L’objectif de nos travaux était de déterminer les conséquences résultant de la résistance aux FQ ou aux MAC chez C. Coli ou chez C. Jejuni en absence d’antibiotique. La résistance aux FQ via l’acquisition de la mutation C257T dans le gène gyrA est stable et induit un coût biologique lors de compétition entre la souche sensible et le mutant résistant. Cela se traduit par un retard de croissance in vitro, une moindre compétitivité pour la survie sur matrice alimentaire ou la colonisation du poulet in vivo, pour C. Coli et pour C. Jejuni. La résistance aux macrolides induit un coût biologique in vitro chez C. Coli et C. Jejuni. Cependant, chez l’animal ou sur matrice alimentaire, le coût biologique n’est observé que chez C. Jejuni. Toutefois, des clones de C. Jejuni résistants porteurs d’une mutation supplémentaire dans le domaine V de l’ARNr 23S peuvent apparaitre chez les poulets colonisés et ces doubles mutants retrouvent une forte capacité de colonisation de l’animal. L’acquisition des mutations conférant la résistance aux FQ ou aux MAC augmente la capacité d’invasion des cellules humaines Caco-2, mais a rarement un effet sur la cytotoxicité. Toutefois, si les mutations engendrent une diminution de la mobilité des bactéries, les taux d’invasions des cellules restent constants. Ce travail a permis de documenter l’impact de la résistance sur différentes propriétés importantes de Campylobacter (survie sur matrices alimentaires, colonisation in vivo, virulence) afin de mieux comprendre l’impact des politiques d’usage des antibiotiques.