Macrophages et lymphome folliculaire : un paradoxe biologique et clinique
Auteur / Autrice : | Guerric Epron |
Direction : | Karin Tarte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Vie-Agro-Santé (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le lymphome folliculaire (FL) est le lymphome indolent le plus fréquent. La médiane de survie des malades est d’environ 10 ans mais ce cancer connaît des évolutions variables. Il se caractérise par l’accumulation de lymphocytes B tumoraux aux dépens des cellules B normales du centre germinatif. La pathologie est le plus souvent sensible aux chimiothérapies mais reste, de façon paradoxale, largement incurable, connaissant de nombreuses rechutes. Des études descriptives ont montré que les macrophages associés à la tumeur (TAM) sont liés à un mauvais pronostic lors de la chimiothérapie. Cependant, la présence des TAM devient favorable aux malades lors de l’ajout de l’anticorps anti-CD20 rituximab au protocole thérapeutique. Dans ce travail, nous avons réalisé des études fonctionnelles. Nous démontrons que les monocytes favorisent la croissance tumorale via l’interleukine-15. De plus, les cellules T follicular helper, via CD40L, rendent les cellules cancéreuses très sensibles à cette cytokine. Néanmoins, les monocytes sont versatiles et leur différenciation in vitro en macrophages leur permet de phagocyter les cibles tumorales opsonisées par le rituximab. Cette fonction est également assurée par les TAM de FL purifiés in situ et implique la molécule CD32. Ainsi cette étude réconcilie des observations cliniques avec une réalité scientifique. Elle démontre, une fois encore, l’importance du microenvironnement tumoral et donne des clés pour mieux appréhender le comportement ambivalent des macrophages dans le FL.