Auteur / Autrice : | Sophie Rétif |
Direction : | Virginia Ferreira, Érik Neveu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les activités militantes, comme toutes les activités sociales, sont structurées par les rapports de genre. Les rapports de genre ne sont cependant pas seulement « importés » au sein des organisations militantes : ils sont également produits par celles-ci. Nous nous proposons dans cette thèse d’analyser la structuration genrée des activités militantes dans six associations. Il est procédé pour cela à une double comparaison : il s’agit de comparer trois types d’associations différant du point de vue de leur appréhension du genre ‒ des associations féministes, des mouvements de défense des droits humains et des associations familiales catholiques ‒ en France et au Portugal. Cette thèse met en lumière la grande diversité des processus qui produisent la structuration genrée des activités militantes. Pour comprendre cette structuration genrée, il faut envisager tout à la fois les propriétés des individus, les formes de leur socialisation, les représentations qu’ils ont d’eux-mêmes et des formes d’engagement qui leur conviennent, les dynamiques internes aux organisations, la manière dont elles pensent les rapports de genre… Bien que les associations étudiées diffèrent très largement à de multiples points de vue, et notamment du point de vue de leur appréhension du genre, on peut mettre en évidence des processus transversaux à travers lesquels on peut comprendre la manière dont le genre est produit par cette activité sociale qu’est le militantisme