Thèse soutenue

Le chabot comme espèce modèle pour la mise en oeuvre d’une approche multi-biomarqueurs : interêt de l’immuno-écotoxicologie

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Auteur / Autrice : Sabrina Jolly
Direction : Séverine ParisJean-Marc Porcher
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écotoxicologie
Date : Soutenance le 22/09/2011
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences, technologies, santé (Reims, Marne ; 2000-2011)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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L’objectif de ce travail était d’évaluer le potentiel du chabot (Cottus sp.) comme espèce sentinelle utilisable pour la surveillance des milieux aquatiques à l’aide d’un ensemble de biomarqueurs. Pour y parvenir, la caractérisation des niveaux de réponses mesurés chez le chabot était réalisée en conditions contrôlées et en contexte terrain à l’aide de biomarqueurs reflétant la métabolisation des xénobiotiques (7-ethoxyrésorufine-O-dééthylase, EROD ; cytochrome P4503A, CYP3A ; glutathion-S-transférase, GST), le stress oxydant (glutathion peroxydase, GPx ; lipoperoxydation, TBARS) et la neurotoxicité (acétylcholinestérase, AChE). Les études de laboratoire ont permis de caractériser les réponses des biomarqueurs sélectionnés à l’aide de substances de références telles que la β-naphtoflavone (βNF), le cuivre et le fénitrothion. Les investigations in situ ont servi à évaluer le pouvoir discriminant des biomarqueurs et à caractériser les profils de réponses dans un contexte de contaminations multiples. Les résultats ont mis en évidence que le chabot pourrait être utilisé dans un contexte de biosurveillance pour mesurer une batterie de biomarqueurs sélectionnés. En effet, les profils de réponses observés permettent une bonne discrimination entre les sites de référence et les sites contaminés. Cependant, les réponses de l’AChE musculaire et des TBARS hépatiques sont difficiles à expliquer.Afin de mieux caractériser l’état de santé des poissons, il est apparu important de compléter cette batterie de biomarqueurs en y incorporant des marqueurs immunitaires à savoir l’activité du lysozyme et l’activité de la flambée oxydative phagocytaire. D’une manière générale, les premiers résultats obtenus au laboratoire et in situ ont montré que les marqueurs immunitaires chez cette espèce sont des paramètres sensibles et inductibles qui contribuent à une meilleure caractérisation de la contamination des milieux et de ses effets. L’étude des immunomarqueurs pourrait in fine permettre de prédire des modifications au niveau populationnel, du fait de la corrélation existante entre activité immunitaire et sensibilité aux pathogènes. Dans un contexte d’approche multi-marqueurs sur le terrain, l’étude du potentiel global des organismes en lien avec l’interaction polluants/pathogènes serait donc une perspective intéressante à développer.