Rôle des peptides de l’élastine dans la progression des carcinomes broncho-pulmonaires
Auteur / Autrice : | Simon Toupance |
Direction : | Philippe Birembaut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pharmacie - STS |
Date : | Soutenance le 29/09/2011 |
Etablissement(s) : | Reims en cotutelle avec UMR CNRS 6237 MEDyC |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences, technologies, santé (Reims, Marne ; 2000-2011) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dynamique cellulaire et moléculaire de la muqueuse respiratoire normale et pathologique - UMR-S 903 |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Martiny |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Birembaut, Laurent Vallar, Laurent Debelle | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Paule Jacob, Jean-François Bernaudin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au cours de l'invasion tumorale, la matrice extracellulaire du tissu broncho-pulmonaire, riche en élastine, subit de nombreux remaniements. La dégradation de cette élastine conduit à la production de peptides bioactifs. Ces peptides d'élastine (PE) possèdent un récepteur spécifique, le complexe récepteur de l'élastine (CRE), et peuvent également interagir avec l'intégrine alphavbeta3 et la galectine-3. Dans cette étude, nous avons étudié le rôle des PE et de leurs récepteurs dans la progression tumorale des carcinomes broncho-pulmonaires.Des cellules épithéliales bronchiques tumorales sont incubées in vitro avec un mélange de PE, la kappa-élastine (kE), ou avec des peptides synthétiques. Le traitement par les peptides entraine une augmentation de la capacité infiltrante des cellules invasives associée à un relargage précoce de MMP 2, MMP 9 et uPA mais n'a pas d'effet sur la prolifération et le phénotype cellulaire. Les niveaux d'ARNm des 3 protéases stimulées ne sont pas modifiés et ni l'actinomycine D, ni le cycloheximide ou la bréfeldine A ne sont capables d'inhiber les effets liés à la kE. Ces effets ne sont pas non plus inhibés par le lactose et les autres antagonistes des trois récepteurs. Enfin, les peptides VGVAPG et GRKRK, présentant les séquences spécifiques reconnues par les récepteurs, ne réussissent pas à reproduire les effets observés avec la kE, alors que des nonapeptides les reproduisent de façon quasi-identique.Ces résultats montrent que les PE régulent la capacité invasive des carcinomes broncho-pulmonaires, via le relargage d'enzymes protéolytiques. Cette modulation mettrait en jeu des mécanismes post-traductionnels et un récepteur lactose-insensible, différent du CRE, de l'intégrine alphavbeta3 et de la galectine-3, et reconnaissant des nonapeptides d'élastine.