''La Chouette aveugle'' de Sadegh Hedayat, un récit à la croisée des textes occidentaux
Auteur / Autrice : | Marzieh Balighi |
Direction : | Alain Vuillemin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et Littérature Françaises |
Date : | Soutenance le 07/01/2011 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LIS - Lettres Idées Savoir |
Jury : | Président / Présidente : Francis Claudon |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Vuillemin, Michel Bernard, Robert Smadja | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Balaÿ, Hossein Esmaïli |
Mots clés
Résumé
La Chouette aveugle, un récit d’abord publié en 1936, à Bombay, en Inde, puis en 1941 en Iran, à Téhéran, et traduite en français, en 1951, par Roger Lescot,est une œuvre singulière d’un auteur iranien, Sadegh Hedayat (1903-1951). C’est une nouvelle qui se présente sous la forme d’une longue confession faite par un narrateur anonyme, victime de cauchemars et d’hallucinations. Écrite durant un séjour effectué par cet écrivain en France entre 1926 et 1930, cette œuvre est surchargée d’emprunts,de réminiscences, et d’allusions à de multiples lectures littéraires, philosophiques,métaphysiques, religieuses et psychanalytiques. C’est un lieu de croisement d’influences diverses, orientales certes mais aussi, surtout, occidentales. Cet entrelacs minutieux fait de La Chouette aveugle une œuvre hybride, très élaborée, à la croisée de l’Orient et de l’Occident. Pour en cerner la singularité, on s’est fondé sur une approche qui a cherché à désenchevêtrer les références mythologiques qui en constituent la matière, à repérer les empreintes des modes orientalistes qui existaient à l’époque, entre les deux guerres, en France et en Europe, à dégager l’existence des modèles et des moules esthétiques, occidentaux, qui s’y imbriquent, à en analyser aussi l’inspiration nihiliste, marqué par la philosophie occidentale, et à en étudier le caractère surréaliste qui lui confère une originalité très particulière dans la littérature iranienne