L'activité sandalière en Haut-Vallespir et en Basse-Soule : de l'essor à la patrimonialisation du milieu du XIXe siècle au milieu des années 80
Auteur / Autrice : | Nathalie Cabanas |
Direction : | Michel Cadé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Perpignan |
Résumé
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’activité sandalière connut un vif essor aux deux extrémités de la chaîne pyrénéenne. La Basses-Soule et le Haut-Vallespir, avec pour pôles centraux Mauléon-Licharre et Saint-Laurent-de-Cerdans, produisirent pour un marché élargi. A l’est des Pyrénées, la sandalerie détourna en grande partie les populations de l’exode tandis qu’à l’ouest la ponction transatlantique rendait nécessaire un apport plus massif de main d’œuvre étrangère. Dans le premier tiers du XXe siècle, le Haut-Vallespir se lança dans des expériences coopératives qui marchaient dans les pas d’un syndicalisme affirmé. En Basse-Soule, dont on a souvent souligné l’apathie ouvrière, des grèves vinrent ponctuer l’histoire sandalière mettant à mal cette image. Mais, aucune coopérative de production comparable à celle de Saint Laurent-de-Cerdans ne s’imposa. La seconde moitié du XXe siècle correspondit à une période de déclin accéléré de la sandalerie. De nombreuses PME fermèrent tandis que les plus grandes maisons firent évoluer leur production ou décidèrent de faire réaliser partiellement les chaussures à l’étranger dans le cas de Mauléon. La Basse-Soule résista indéniablement mieux que le Haut-Vallespir. Mais, dans les deux pays les populations eurent conscience dans les années 1980 qu’une page économique était tournée. Des entreprises de patrimonialisation furent engagées à Mauléon-Licharre et à Saint-Laurent-de-Cerdans. La mémoire syndicale et coopérative prédomine encore aujourd’hui à l’est tandis qu’à l’ouest la mémoire patronale est davantage prégnante.