Thèse soutenue

La sanction pénale en terre d'islam : entre les nécessités de l'ordre public musulman et d'adhésion à la laïcité politique

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Auteur / Autrice : Samir Azzou
Direction : Alban Maba
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Perpignan

Mots clés

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Résumé

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Depuis la nuit des temps, la peine existe. Chaque société l'a pratiquée, chaque époque en a modifié les rites. Certes, la sanction est de la nature du droit, si l’on a pu imaginer une morale sans obligation ni sanction, il n’est pas possible de concevoir un droit qui ne comporterait pas de sanction, pas plus que pas d’obligation. Toutes les civilisations ont connu un système de pénalités (Ubi societas, ibi jus). Mais, aucune philosophie de la peine ne peut d’elle seul expliquer et justifier nos pratiques pénales. A partir de la définition de Thierry PECH, la peine « n’est pas un concept homogène, mais un accord changeant entre des espérances et des principes, des techniques et des valeurs, une articulation difficile et fragile entre du passé et de l’avenir. On pourrait même soutenir que le travail de la justice consiste précisément à concilier ces aspirations contradictoires, à refaire du lien entre du passé et de l’avenir. Ceci me ramène à la thèse précisément formulée, sur le compromis entre les nécessités de l’ordre public musulman et l’adhésion à la laïcité politique proclamer par les pays du terre d'Islam. Pour répondre correctement à cette question, il convient d’appliquer une double méthode de recherche : d’une part, il faut examiner la base d'éthique de ces lois, et d’autre part, définir leur impact réel au niveau du droit positif. Tout on examinant l'impact et le rôle d'une justice divine qui pèse le crime et inflige le châtiment. Par ailleurs, et sous un angle plus philosophique, la question fut posée de savoir enfin, comment la justice divine répare et compense les erreurs judiciaires et châtie les crimes qui demeurent inconnus, ignorés, impunis socialement.