Thèse soutenue

Le fleuve Niger : impacts du barrage de Kandadji : Aspects écologiques, socio-économiques et culturels

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Auteur / Autrice : El Hadji Mohamoud Chekou Koré
Direction : Alain Giret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Solange Montagné-Villette
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Berton, Mohamed Taabni
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Arnaud-Fassetta, Richard Laganier

Résumé

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Le fleuve Niger, troisième plus grand fleuve d’Afrique d’une longueur de 4200 km est la principale ressource en eau de la République du Niger. Il prend sa source dans le fouta Djalon en Guinée et traverse successivement le Mali, le Niger, le Bénin et le Nigeria. Il s’écoule d’abord en direction générale nord-est jusqu’au Sahara puis décrit une grande boucle dans sa traversée des régions sahéliennes et subde��sertiques. La zone sahélienne, à laquelle le Niger appartient, connait depuis 1970 une sécheresse sévère avec des conséquences désastreuses. Les terres cultivables ne cessent de diminuer en superficie à cause du manque d’eau, de l’érosion des terres, de la disparition du couvert végétal et de l’explosion démographique. Pour remedier à ces problèmes qui assaille notre pays, le Niger a envisagé la construction du barrage de Kandadji depuis 1970, malheureusement le contexte économique du pays n’était pas favorable. Il a fallu attendre 2009 pour voir le lancement des travaux du barrage. L’évolution climatique a un impact direct sur l’écoulement du fleuve. On distingue au Niger trois zones climatiques qui sont la zone soudanienne 1200 à 750 mm de pluie par an, la zone sahélienne entre 750 et 300 mm par an, et la zone désertique 300 à 100 mm. Ce climat est régis par deux masses d’air ; l’Harmattan qui soufflent pendant la saison chaude et la mousson durant la saison pluviale. Les températures maximales peuvent atteindre 42 degré en Avril Mai, provoquant une évapotranspiration intense. La ressource hydrogéologique montre quatre aquifères reparties en Nappes alluviales, nappes du Continentales Terminal nappes du continental intercalaire, et la nappes discontinue du socle. La pédologie est constituée de sols ferralitiques et ferrugineux tropicaux. La végétation présente des aspects différents due à la diversité pédologique des régions traversées et de l’accroissement progressive de la pluie vers le sud du pays. Le fleuve Niger connait d’importantes fluctuations hydrologiques annuelles qui se traduisent par des variations physico-chimiques de son eau. Les eaux de pluie d’une même année produisent deux crues en République du Niger qui sont la crue locale et la crue malienne. La population nigérienne est passée de 5 102 990 en 1977 à 15 500 000 en 2010. Ce projet de Kandadji permettra une irrigation des terres, le maintien d’un débit minimal en période d’étiage. Mais il peut également engendrer de nombreux impacts qui sont d’ordre humains, économique et environnementaux qu’il faut identifier et évaluer. La mise en place d’un plan de gestion environnemental et social décrit les mesures d’atténuation et de bonification requises pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les conséquences environnementales et sociales négatives. Le plan de Réinstallation présente les mesures proposées pour minimiser les impacts négatifs associés au déplacement des populations affectées et à l’expropriation des terres et des biens requis pour assurer la réalisation du programme Kandadji. Le Plan de Développement Local (PDL) vise à permettre aux personnes affectées par le projet du barrage de retrouver après le déplacement un niveau de vie équivalent ou supérieur à celui qu’elles avaient avant la réalisation du programme