Thèse soutenue

Intercommunalité et gouvernement d'agglomération en ville nouvelle : le cas de Saint-Quentin-en-Yvelines, 1965-2004

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Auteur / Autrice : Frédéric Theulé
Direction : Loïc Vadelorge
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 13
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Bellanger, Olivier Dard, Annie Fourcaut, Jean-Yves Mollier, Jacques Girault

Résumé

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L’intercommunalité pratiquée dans les villes nouvelles est régulièrement présentée à l’aune de son exemplarité supposée. Depuis 40 ans, dotés de compétences larges ainsi que de la possibilité de lever l’impôt, les syndicats communautaires y joueraient un rôle majeur, via la mise en place du projet urbain de territoire. Ils constitueraient l’expérience réussie d’une intercommunalité d’avant-garde, issue d’un modèle théorique défini dans les années 1960 par un Etat particulièrement volontariste qui s’inscrivait alors en faux avec l’intercommunalité du XIXe siècle. Cette coopération intercommunale permettrait aux territoires de dépasser la « balkanisation » institutionnelle issue du découpage communal de 1789. Centrée sur le cas de Saint-Quentin-en-Yvelines (1965-2004), cette étude aborde les processus par lesquels la coopération se développe sur la moyenne durée entre les trois institutions qui composent le « gouvernement de la ville » : le syndicat communautaire, l’établissement public d’aménagement et les communes. Mobilisant l’histoire urbaine, l’histoire politique et la sociologie des organisations, elle tient compte des liens entre plusieurs échelles de compréhension : le département (conseil général), la région (District, IAUPP, puis Iaurif), l’Etat, voire parfois l’Europe. Elle vise à montrer qu’en dépit de son caractère d’exception, l’intercommunalité des villes nouvelles emprunte à la fois aux modèles de coopération intercommunale issus du XIXe siècle (« communalisme ») et à ceux des années 1990 (nécessité d’élaborer un « projet de territoire »).