Auteur / Autrice : | Elda Garcia |
Direction : | Thierry Lambert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le patrimoine est-il une universalité juridique en droit fiscal ? La réponse est négative. Les conditions ne sont pas remplies, les biens d’un contribuable ne sont pas appréhendés comme un ensemble par les impôts. Le droit fiscal ne définit pas le terme de « patrimoine ». Au regard de la législation fiscale, l’imposition du patrimoine doit simplement s’entendre comme les impôts sur certains biens composants le patrimoine. L’absence de la notion de patrimoine définie comme une universalité juridique en droit fiscal a des conséquences sur les caractéristiques de la législation patrimoniale, ainsi que sur les patrimoines des ménages. La législation patrimoniale est éclatée, parfois incohérente et la concentration des patrimoines se maintient. Comment expliquer l’absence de notion privatiste de patrimoine en droit fiscal ? L’imposition des biens est le résultat de l’évolution historique, les impôts sont uniquement modifiés quand des recettes sont nécessaires en faisant des changements ponctuels. Au XXe siècle l’impôt devient aussi un instrument de la politique pour atteindre des objectifs non fiscaux, notamment économiques. Jamais le législateur n’a remis à plat la législation patrimoniale. Néanmoins, l’inexistence de la notion de patrimoine ne peut pas uniquement s’expliquer par les motifs avancés par le législateur lors de la modification d’un texte. Ce sont les forces sociales, au sens que leur donne Ripert, qui sont la source de la législation. Or ces forces sociales sont nombreuses, certaines réussissent à s’imposer et rejètent la possibilité d’un impôt ayant pour assiette « l’ensemble des biens d’un contribuable ».