Les activités financières de la Poste
Auteur / Autrice : | Aimé Baloki Banzouzi |
Direction : | Michel Bazex |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les activités financières de La Poste sont exercées avec une double logique: la logique d’intérêt général et la logique de rentabilité. La logique d’intérêt général se justifie par le fait que ces activités constituent un vecteur essentiel d’accessibilité bancaire en France; elles contribuent au financement du logement social, à la politique d’aménagement du territoire, et à la modulation des tarifs des services bancaires. Cette même logique a conduit à l’érection du livret A en service public et à la reconnaissance d’un S. I. E. G. D’accessibilité bancaire. La logique de rentabilité, quant à elle, se justifie par la création des filiales dans le secteur de la banque et de l’assurance. Elle se traduit également par la recherche de partenariats, et l’autonomie dont jouit La Banque Postale dans la gestion de ses ressources. L’idée que la rationalisation du réseau postal et la privatisation de La Banque Postale conduiraient à l’équilibre financier de celle-ci, est à inscrire aussi au crédit de cette logique. De plus, la soumission des activités financières de La Poste aux règles qui s’appliquent aux opérateurs privés, conforte cette démarche de profit. Il est vrai que depuis la banalisation du livret A, le service public d’accessibilité bancaire est devenu un lieu commun entre La Banque Postale et ses concurrents. Cependant, il n’y a que l’Etablissement de crédit postal qui s’est vu reconnaître une obligation ferme dans ce domaine. Ce qui constitue un élément de différenciation avec les activités de ses concurrents. Les autres éléments de démarcation reposent sur le fait que le champ des missions d’intérêt général assignées à La Banque Postale est potentiellement large; un nombre non négligeable de fonctionnaires reste encore associé à la gestion de ces activités. Enfin, les activités financières de La Poste sont soumises, via La Banque Postale, à la loi de démocratisation du secteur public.