Styles techniques des céramiques de la protohistoire en Asie centrale : méthodologie et études de cas
Auteur / Autrice : | Armance Dupont-Delaleuf |
Direction : | Catherine Perlès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Préhistoire |
Date : | Soutenance le 15/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Henri-Paul Francfort |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Perlès, Henri-Paul Francfort, Xavier Clop García, Sander Ernst Van der Leeuw, Sophie Méry, Valentine Roux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Clop García, Sander Ernst Van der Leeuw |
Mots clés
Résumé
L’Asie centrale constitue géographiquement et historiquement un vaste ensemble injustement méconnu. Il s’agit pourtant d’un territoire immense autrefois encadré par les brillantes civilisations de l’Indus et de la Mésopotamie. Depuis le Néolithique, cette région a été au centre de migrations de populations et elle a servi de carrefour pour la circulation des objets finis et des matières premières. La poterie constitue à sa manière un autre ensemble tout aussi vaste. Elle est devenue le témoin de référence des archéologues travaillant sur des périodes sans écriture. Par l’analyse des formes, des décors, des pâtes et des techniques, ils en ont fait le plus loquace des artefacts. Depuis de nombreuses années, l’analyse des données techniques s’est fortement développée grâce à l’élaboration des référentiels actualistes que sont l’ethnographie ou l’expérimentation. Cependant, l’approche technologique n’a que peu eu l’occasion de franchir la frontière mouvante de l’Asie centrale. Ce travail constitue donc une première rencontre entre ces deux titans. Ulug-Depe est un site important dans la mesure où il a livré la plus longue chrono-stratigraphie d’Asie centrale, allant du Chalcolithique à l’âge du Fer. Ce site est devenu prétexte à une étude technologique sur le temps long, étude à laquelle se mêle naturellement le regard du potier. La question de l’émergence et du développement des méthodes faisant intervenir le mouvement rotatif trouve ici un terrain favorable pour aborder ces questions sur le temps long et pour effleurer les implications sociales et anthropologiques de cette innovation.