Population and Ceramic Traditions : Revisiting the Tana Ware of Coastal Kenya (7th-14th Century AD)
Auteur / Autrice : | Freda Nkirote Joy M'Mbogori |
Direction : | Valentine Roux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Préhistoire |
Date : | Soutenance le 12/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Marie Peatrik |
Examinateurs / Examinatrices : Valentine Roux, Anne-Marie Peatrik, Olivier P. Gosselain, Mark Horton, Augustin Ferdinand Charles Holl, Simiyu Wandibba | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier P. Gosselain, Mark Horton |
Mots clés
Résumé
Cette thèse se démarque des études traditionnelles des assemblages céramiques archéologiques conduites au Kenya qui mettent l’accent sur les décorations et les formes. L’approche ici privilégiée est l’approche technologique. Elle a pour objectif d’offrir des informations additionnelles sur une poterie dont la caractérisation ethno-linguistique soulève des débats contradictoires. Cette thèse pose la question de l’origine de la « Tana Ware » (7ème siècle avant JC), où le terme de « ware » décrit un ensemble d’attributs intrinsèques (style et matériau). En appliquant l’approche technologique à la Tana ware, cette recherche a pour objectif : -d’une part de tester l’hypothèse d’Abungu (1989) d’après laquelle la Tana ware est une production des groupes Cushitic,-d’autre part de tester l’hypothèse de Chami (1994) d’après laquelle la Tana ware est une production des groupes Bantu.La thèse ici présentée aboutit aux résultats suivants : 1. La Tana Ware a été faite par des groupes Bantu ; 2. Le groupe Meru-Tigania dont la tradition est proche de celle de la Tana ware pourrait correspondre à un groupe qui vécu sur la côte jusqu’au 17ème siècle ; 3. Les décorations de la Tana ware ont été empruntées auprès des Cushitic. Cette thèse avance que ces emprunts sont issus d’interactions entre les deux groupes ethnolinguistiques durant l’âge de fer ou même avant ; 4. les interactions entre les deux groupes ont pu être de l’ordre non seulement du contact, mais aussi du mariage, la technique de façonnage du colombin pour faire le bord, telle qu’elle est observable sur la Tana ware, ayant pu résulter d’un emprunt auprès des Cushitic. Cet emprunt pourrait précéder l’âge du Fer et ne concerner qu’une partie du groupe Bantu. Les résultats obtenus au cours de cette thèse ouvrent dès à présent de nouvelles perspectives pour identifier les groupes ethnolinguistiques qui ont participé au peuplement du Kenya. En particulier, ils invitent à revoir les assemblages céramiques Urewe, Kwale et Gatung’ang’a considérés jusqu’à présent comme des marqueurs de l’expansion Bantu.