L’atelier du metteur en scène shakespearien et la fabrication du spectacle en Europe occidentale depuis 1945
Auteur / Autrice : | Laurent Berger |
Direction : | Béatrice Picon-Vallin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts du spectacle |
Date : | Soutenance le 07/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Lieber |
Examinateurs / Examinatrices : Béatrice Picon-Vallin, Gérard Lieber, Mara Fazio, Georges Banu, Jean-Louis Besson, Nathalie Vienne-Guerrin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gérard Lieber, Mara Fazio |
Mots clés
Résumé
Ce travail s’attache à identifier et à décrire les principaux processus, outils et concepts de la mise en scène théâtrale shakespearienne à partir de l’étude d’environ 200 spectacles créés en France, Angleterre, Allemagne, Italie ou Espagne après 1945. Un premier mouvement présente le contexte historique de la mise en scène de Shakespeare et les filiations et influences artistiques qui s’y développent, pour voir en quoi elles conditionnent les créations individuelles. Le deuxième mouvement décrit différents aspects de la notion de matériau shakespearien pour en montrer la richesse et la pertinence dans la pratique théâtrale, et pose l’hypothèse d’une analogie forte entre les caractéristiques de ce matériau et celles de la mise en scène en général. Le troisième mouvement s’intéresse au rapport entre interprétation de la pièce et conception du spectacle, et aux différents phénomènes de projection qui permettent de passer de la dimension imaginaire du spectacle à sa matérialisation scénique. Le quatrième mouvement pénètre la dynamique de la répétition et la décrit à partir de trois de ses modalités, rehearsal, Probe et répétition, qui fonctionnent à la fois conjointement et sur des régimes propres. Le large éventail de techniques et de points de vue artistiques explorés montre le potentiel multiple des approches pour chacun des processus de fabrication du spectacle, et permet enfin de tracer les contours d’une théorie globale de la mise en scène unissant tous ces processus dans une dynamique qui se déploie nécessairement sur plusieurs niveaux de façon simultanée, comme l’énergie du matériau shakespearien.