Thèse soutenue

Incidences de l'architecture de Le Corbusier

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Auteur / Autrice : Pin-Yao Huang
Direction : Maryvonne Saison
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthétique
Date : Soutenance le 29/06/2011
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Chateau
Examinateurs / Examinatrices : Maryvonne Saison, Dominique Chateau, Hernán Marchant, Antoine Leygonie

Résumé

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Le Corbusier tente de ramener l’architecture à l’utilité et de créer une esthétique de pureté en parfaite harmonie avec celle-ci. Or s’il est conduit à s’opposer à tout excès et à économiser l’espace, ses choix esthétiques semblent mal répondre à cet impératif. Un seul superflu demeure un tabou chez lui: l’ornement. Le refus de cet ajout constitue ainsi un angle pour la compréhension du caractère de ses œuvres. Une enquête sur les causes de ce rejet mène à la conclusion que l’architecture nouvelle doit avoir comme principes l’esprit puriste, l’esprit scientifique déterministe et l’esprit individualiste. Pourtant, en même temps qu’elle les incarne, elle les enfreint systématiquement jusqu’à un certain point en vue de l’obtention des effets artistiques. De cette transgression de l’interdit résultent la réintroduction du superflu, une esthétique mi-authentique mi-inauthentique, et la qualification de l’espace de création corbuséen par la « parergonalité sans parergon ». Comme l’utilité ramenée en soi implique l’économie du temps, l’examen porte aussi sur les expériences temporelles que permet l’architecture nouvelle. Il montre qu’avec la « parergonalité sans parergon », celle-ci fait éprouver la décroissance du temps, sa suspension, son enchevêtrement avec l’objet, l’éternel présent présentiste, la logique de l’accroissement sous la logique de la réduction, des vécus semblables aux troubles de l’insomnie, etc. En même temps, cette architecture se remet en question, ouvrant ainsi d’autres historicités à l’art de bâtir et à l’homme, dont l’économie de l’espace ne valorise que le comportement corporel