Thèse soutenue

Normes et variations de la production lithique durant le Châtelperronien : la séquence de la Grande-Roche-de-la-Plématrie à Quinçay (Vienne)

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Auteur / Autrice : Morgan Roussel
Direction : Éric BoëdaJean-Jacques Hublin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire
Date : Soutenance le 28/06/2011
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Jacques Pelegrin
Examinateurs / Examinatrices : Éric Boëda, Jean-Jacques Hublin, Jacques Pelegrin, Nicole Pigeot, Gilbert B. Tostevin, Shannon P. McPherron
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicole Pigeot, Gilbert B. Tostevin

Résumé

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Aujourd’hui, les processus historiques ayant entraînés la disparition des Néandertaliens sont encore mal connus. L’étude des industries lithiques des dernières populations néandertaliennes permet alors d’appréhender les traditions techniques de ces populations. L’analyse technologique du matériel lithique de trois niveaux châtelperroniens, contenus en séquence dans la grotte de Quinçay, nous a permis d’évaluer la nature et la signification des changements du registre technique lithique châtelperronien durant un temps long. Ici, la méthode de débitage laminaire est caractéristique. C’est un débitage unipolaire de lames par séries qui suit un rythme en deux temps sur une table de débitage anguleuse. Le débitage lamellaire est assez fréquent. Exécuté, le plus souvent, sur des nucléus prismatiques à lamelles, il suit une progression du débitage qui est oblique par rapport à l’axe de symétrie du volume. L’objectif de ce débitage lamellaire est similaire à celui du Protoaurignacien : obtenir des supports de grandes lamelles Dufour. À Quinçay, la stabilité du registre technique lithique d’un niveau à l’autre indique qu’il n’y a probablement pas eu de changements au cours du temps. Ainsi, nous pouvons envisager qu’il n’y a pas eu d’évolution progressive du Châtelperronien vers le Protoaurignacien. En revanche, nous devons envisager l’influence du Protoaurignacien sur le Châtelperronien. Ces groupes ont pu être en contact sur des lieux de faible intimité sociale, comme des lieux de passage, où seuls des produits finis sont observables. De ce fait, c’est bien l’idée de l’armature de projectile et le concept de lamelles retouchées qui se serait diffusée d’un groupe à l’autre.