Palestine et écriture
Auteur / Autrice : | Catherine Lecoutre |
Direction : | Abdelwahab Meddeb |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures comparées |
Date : | Soutenance le 21/06/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Parizet |
Examinateurs / Examinatrices : Abdelwahab Meddeb, Sylvie Parizet, Guy Dugas, Benjamin Stora | |
Rapporteur / Rapporteuse : Guy Dugas, Benjamin Stora |
Résumé
Cinq auteurs nous permettent d’avoir une vision plurilatérale du conflit israélo-palestinien, aussi notre travail porte-t-il sur l’étude comparative de textes de Mahmoud Darwich, d’Edward Saïd, David Grossman, Jean Genet, et Philip Roth. Pour chacun, nous avons choisi un texte qui traduit leur rapport avec ce conflit, et au-delà leur lien avec un territoire et un peuple. C’est de ce lien dont il est question : soit l’écriture reflète, chez certains auteurs, les liens familiaux, ancestraux, originaires qui lient l’écrivain à sa communauté. Soit l’écriture étend ses marges vers d’autres nouages pour trouver des « branchements » en dehors du même. Entre les deux attitudes se jouent deux conceptions du politique, deux acceptations différentes du « démos » de la démocratie ; l’acceptation ou non de l’étrangeté. Ce sont alors également deux approches différentes de la littérature. Celle-ci n’a pas forcément à perpétuer nos « représentations » mais à les questionner pour que s’ouvre un autre rapport à l’autre et à nous-même. Les représentations dominantes chez les uns et les autres, chez les Israéliens comme chez les Palestiniens, sont marqués par un fantasme de plénitude qui exclut toute approche de l'autre. Le texte littéraire, inspiré de ces jeux de miroir avec le politique, devrait défaire ce fantasme afin que l'accès à l'autre et à sa reconnaissance soit libre.