Thèse soutenue

Les politiques de mixité par l’habitat à l’épreuve des rapports résidentiels : Quartiers populaires et beaux quartiers à Paris et à Londres

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Auteur / Autrice : Lydie Launay
Direction : Marie-Hélène Bacqué
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Depuis le début des années 2000, l’accentuation de la polarisation sociale de Paris et de Londres légitime l’élaboration de nouvelles stratégies de promotion de la mixité sociale par l’habitat, dans une perspective de « rééquilibrage social » de la ville. L’analyse de leurs fondements révèle le rôle central conféré au logement des « acteurs clés de la ville » et des key workers, considérés comme des acteurs « relais » centraux de la mixité. La cohabitation de ces catégories spécifiques des classes moyennes avec les classes populaires « issues de l’immigration » permettrait d’améliorer l’intégration supposée relative de ces dernières à la ville, et plus largement à la société. Sur la base d’un travail empirique conduit sur des opérations réalisées dans les quartiers populaires et les beaux quartiers, cette thèse interroge ce postulat par l’analyse des rapports résidentiels des différents groupes sociaux mis en situation de co-présence. Elle met en lumière quatre manières d’habiter le quartier et de cohabiter à partir d’une approche multidimensionnelle : les caractéristiques sociales des individus, la trajectoire résidentielle et la manière dont est vécue la nouvelle situation résidentielle, et les caractéristiques sociales et physiques du quartier. Dans cette perspective, elle analyse les rapports à l’altérité des individus qui établissent des frontières entre eux et leurs proches spatiaux à partir d’une lecture sociale mais aussi, à des degrés divers, une lecture raciale du monde.