Théorie du management de la terreur et remise en question des conceptions culturelles du monde : Quand le contexte et les croyances influencent la saillance de la mortalité
Auteur / Autrice : | Isabelle Goncalves Portelinha |
Direction : | Thierry Meyer, Jean-François Verlhiac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La théorie du management de la terreur (TMT) suggère que l’angoisse de mortalité motiverait les attitudes et comportements de discrimination à l’égard d’individus ou de groupes présentant une conception culturelle du monde dissimilaire. Sur la base d'une revue de la littérature, deux questions de recherche sont examinées. La première considère le rôle du contexte social dans les réponses induites par l’angoisse de mortalité. La seconde examine la possibilité que les personnes adoptant un système de croyances religieux (croyants) se distingueraient des non-croyants pour faire face à l’angoisse de mortalité du fait des promesses de vie post-mortem véhiculées par leur système de croyances. Neuf études (N = 1112) expérimentales ou quasi-expérimentales ont impliqué des échantillons d'étudiants et de la population générale française. Trois études attestent que les réponses implémentées pour contrôler l’angoisse de mortalité varient en fonction de facteurs contextuels. Un ensemble de quatre études vérifie que les croyants, à l’image des non-croyants, répondent à l’induction de saillance de mortalité en renforçant leur adhésion à leur conception culturelle du monde. Enfin, deux études suggèrent que les croyances en une vie post-mortem ne revêtent pas de fonction protectrice distale dans le processus de contrôle de l’angoisse de mortalité. En conclusion, nous soulignons l'intérêt de rapprocher la TMT des théories de l’identité sociale et des représentations sociales pour remédier aux imprécisions théoriques et opérationnelles touchant à la notion de conception du monde et au paradigme de saillance de la mortalité.