Thèse soutenue

Etude du psychisme archaïque

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Auteur / Autrice : Jean-Jacques Walter
Direction : Dominique Cupa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie clinique
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Cette thèse vise à décrire le développement psychique de l’humanité, dans le temps long, en identifiant un certain nombre d’étapes datables et documentables. Une nouvelle méthode, fondée sur les mythes, a été développée pour étudier le passé de l’humanité et retrouver la structure psychique prévalant il y a 50, 100, 200 millénaires. Neuf procédés de datations sont utilisés. Le plus simple utilise des migrations: un mythe présent en Amérique centrale et en Sibérie date d’avant la migration qui a peuplé les Amériques il y a 15 millénaires. Les divers procédés utilisés permettent des datations sur 200 millénaires. Les mythes sont souvent des descriptions métaphoriques de rites, lesquels sont des passages à l’acte symboliques de pulsions réprimées. La démarche globale consiste à retrouver les mythes des 200 derniers millénaires dans leur forme initiale au moyen de comparaisons multiples entre des mythes archaïques, les dater, retrouver les rites et leur sens à partir des mythes, identifier les pulsions à l’œuvre, et reconstituer l’histoire du psychisme humain. Il n’y a que trois pratiques rituelles fondamentales, le sacrifice, la hiérogamie, la possession. Ces trois rites, ou leurs équivalents symboliques, s’organisent en six complexes, formés chacun de variantes rituelles proches, et de mythes expliquant le sens des rites. Ces complexes se succèdent dans le temps. Chacun fut pratiqués par l’ensemble des humains durant quelques dizaines de millénaires, puis s’est transformé de façon graduelle en le suivant. La pratique des rites dans le temps long semble avoir changé la structure psychique en faisant croître l’intensité de la pulsion de mort.