La rencontre philosophique dans le jardin grec
Auteur / Autrice : | Malgorzata Grygielewicz |
Direction : | Stéphane Douailler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
«La rencontre philosophique dans le jardin grec» se développe en deux temps : le premier est celui d’une exploration de l'idée et du vocabulaire du jardin, dans les textes grecs anciens d'Homère à la mort d'Épicure et le second est celui d’une reprise du motif du jardin abstrait avec les philosophes choisis : Nietzsche, Heidegger, Arendt, Deleuze, Foucault, Derrida et Desanti afin d’élaborer un concept du jardin philosophique. Le problème de la philosophie consiste à prendre en charge l'environnement du monde dans lequel on est, avec ses voisinages, avec ses rapports qui se construisent et qui donnent sens à ce voisinage. On associe les Grecs à la naissance de l’Agora, lieu central de la ville où les citoyens se réunissent pour parler. Ce travail de la thèse encourage à un déplacement en direction du dehors. Il faut oublier les murs de nos villes et leur place bien établie et ce qui sommeille dans l’usage des villes. La ville, l’agora que nous tenons pour la forme du «cours universel des choses» objective nos pensées. Il faut de nouveau établir, ce qui nous paraît nécessaire, un mouvement vers le dehors, pour sortir de l’agora, sortir dans le jardin ὁ κῆπος. Epicure enseignait: τᾶς φύσιος δ' ὁ πλοῦτος ὅρον τινὰ βαιὸν ἐπίσχει, la richesse de la nature se retient dans un petit enclos. La notion de frontière du jardin doit être pensée entièrement, elle n'est pas une ligne de séparation, mai un horizon mobile. Le terme «jardin» conférait à une vocation conceptuelle, confirmait que les notions du vocabulaire philosophique : comme jardin révolutionnaire, Dasein, séjour, lignes de fuites, hétérotopie, khôra, jardin non cultivé, sont des étapes sur le chemin de la pensée.