Régulation de l'inflammation au cours des phases précoces des infections VIH-1/SIV chez les progresseurs lents ou non progresseurs
Auteur / Autrice : | Anne-Sophie Liovat |
Direction : | Françoise Barré-Sinoussi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Microbiologie. Virologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
La progression vers le SIDA est attribuée à une activation immunitaire chronique. L'étude de l'infection par le virus de l'immunodéficience simienne (SIV) pathogène chez le Macaque (Mac) et non pathogène chez le singe vert d'Afrique (AGM), a montré une inflammation plus modérée chez l'AGM que chez le Mac en phase aiguë. Nous avons émis l'hypothèse que les niveaux d'inflammation lors de la phase aiguë d'une infection VIH-1 (PHI) sont prédictifs du profil de progression vers le SIDA. Nous avons alors étudié: (i) les niveaux d'inflammation en PHI selon le profil de progression vers le SIDA, (ii) la capacité du TGF-(31 à moduler l'inflammation en PHI, (iii) les déterminants viraux et de l'hôte impliqués dans les niveaux de production cytokinique chez l'AGM. La quantification de 29 cytokines plasmatiques chez 46 patients a montré que les concentrations de MCP-1 et IP-10 en PHI prédisent respectivement une progression lente et rapide vers le SIDA. Les patients en PHI étaient capables de répondre normalement au TGF-|31. Au contraire, des niveaux élevés de TGF-pl étaient prédictifs d'une activation immunitaire élevée. Chez l'AGM, nous avons aussi détecté une augmentation plasmatique d'IP-10 et MCP-1 en primo-infection. Toutefois, contrairement aux patients, elle n'était que transitoire, et le TGF-pl n'était pas augmenté. La stimulation par des SIV autologues in vitro conduisait à la production d'IFN-a à des taux similaires chez l'AGM et le Mac sains et chroniquement infectés. Il n'y a donc pas de défaut intrinsèque de production d'IFN-a chez l'AGM. Nos données révèlent de nouveaux biomarqueurs et suggèrent l'existence d'un mécanisme de contrôle de l'inflammation chez l'AGM in vivo.