Chemical contaminants in coffee : development of analytical methods and investigation of their bioavailability
Auteur / Autrice : | Minale Ouethrani |
Direction : | Valérie Camel, Sylvie Rabot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Frontières du vivant |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Le café constitue l'une des boissons les plus consommées au monde. Pourtant ses effets sur la santé sont encore sujets à controverse, de par la complexité de cette matrice. Si le café renferme des composés intéressants tels que de possibles antioxydants (ex. Polyphénols), il peut aussi contenir divers contaminants organiques toxiques, tels que l'OTA, des HAP ou encore l'acrylamide. En particulier le rôle du microbiote intestinal dans le métabolisme de tels contaminants a été souvent négligé. Après avoir développé et validé une procédure analytique pour l'analyse simultanée de nos composés d'intérêt comprenant une méthode d'extraction en phase solide semi-automatisée et une analyse par HPLC-FLD, nous avons effectué plusieurs études in vitro afin d'élargir nos connaissances sur leur métabolisme bactérien. Les expériences en culture discontinue ainsi que les expériences avec le SHIME ont montré que le microbiote intestinal pouvait dégrader l'OTA, en formant de l'OTa et de l'OTB qui serait une voie de détoxification. Nous avons aussi étudié l'effet de l'OTA (en présence ou non de café) sur le microbiote intestinal humain en suivant l'évolution de son activité métabolique fermentaire ainsi que sa composition par TTGE et DGGE. Les modifications majeures du profil fermentaire ont été observées durant la période de traitement café + OTA à travers une production plus importante d'acides gras à courtes chaînes et une diminution de celle de l'ammoniac. Alors qu'aucun effet significatif n'a pu être observé sur les populations microbiennes dominantes, des changements se sont produits dans les populations de lactobacilles et bifidobactéries. En particulier, une importante diminution de l'abondance de l'espèce L. Reuteri a pu être observée en présence de l'OTA. Des études complémentaires doivent être menées pour en déterminer les conséquences physiologiques sur l'hôte.